Les médecins français critiquent le projet d’Emmanuel Macron concernant la réouverture des écoles le 11 mai

Les médecins craignent que la réouverture des écoles françaises avant que le coronavirus ne soit complètement éradiqué ne crée un « risque inutile ». Ils ont exigé un « retour sécurisé, bien préparé et spécifique » dans les établissements scolaires.

La décision, annoncée par le président Emmanuel Macron lors de son discours télévisé du 13 avril, vise à contrer les inégalités créées par le confinement en aidant les enfants qui n’ont pas accès à l’enseignement à distance.

Quelques précisions

La réouverture des écoles « ne se fera pas du jour au lendemain », a déclaré le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer aux médias français, ajoutant qu’il était préoccupé par le fait que « trop d’enfants, notamment dans les zones défavorisées, dans les campagnes, sont privés d’école, sans accès aux outils numériques ».

Depuis la fermeture des écoles le 16 mars, les enseignants ont commencé à enseigner en ligne, mais les élèves qui n’ont pas accès à des ordinateurs, à un internet correct ou au soutien de leurs parents ont pris du retard.

Un risque inutile

Mais les médecins et les enseignants ont été les premiers à protester contre les plans de rentrée scolaire progressive, arguant qu’à l’instar des cinémas et des restaurants, qui restent fermés, les écoles sont des « lieux de forte contamination ».

Le président de la Fédération des médecins français, Jean-Paul Hamon, s’est dit « inquiet » par l’objectif du 11 mai, affirmant que la rentrée scolaire générerait « un risque inutile ».

Les médecins et les éducateurs ne sont pas convaincus que la sécurité sanitaire de base puisse être garantie. « Tout le personnel scolaire et chaque élève doit être équipé de masques et testé », selon le syndicat de l’éducation Snuep-FSU.

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