Le département de français et d’italien de l’Ohio State University a été invité par les services culturels de l’ambassade de France aux États-Unis à rejoindre son réseau de centres d’excellence. Le fait d’être nommé Centre d’excellence – auquel seules 22 universités des États-Unis peuvent prétendre – permet d’apporter un financement et un soutien à des projets visant à promouvoir les relations franco-américaines par le biais de programmes d’enseignement, à encourager les partenariats de recherche avec la France et à susciter l’intérêt des étudiants pour la France.
Une sélection des meilleurs établissements outre-Atlantique
Le professeur associé Benjamin Hoffmann sera le directeur inaugural du Centre d’excellence de l’État de l’Ohio. « Cela signifie que notre département est reconnu comme l’un des départements les plus forts des États-Unis pour la recherche sur la culture française et la littérature francophone », a déclaré M. Hoffmann. « C’est un honneur d’avoir été reconnu par des membres respectés dans notre domaine, et c’est aussi une grande opportunité pour nous d’organiser des événements culturels à l’avenir ». Chaque centre d’excellence universitaire a sa propre identité, et l’objectif de M. Hoffmann est – sous réserve de l’approbation de la division des services culturels de l’ambassade de France – d’utiliser les fonds pour lancer une résidence d’écriture pour les romanciers français. Cette résidence permettrait de faire venir des écrivains francophones à Columbus pour leur donner l’occasion d’écrire tout en donnant des conférences aux étudiants de l’État de l’Ohio et à la communauté de Columbus.
Lui-même écrivain créatif, Hoffmann a reconnu la valeur d’une résidence d’écriture française à Columbus alors qu’il y en a si peu dans le monde. Les deux résidences les plus prestigieuses au monde, a-t-il dit, sont la Villa Médicis à Rome et la Villa Kujoyama à Kyoto, au Japon, et elles s’adressent à tous les types de créatifs, pas seulement aux écrivains. La résidence n’obligerait pas les candidats à être spécifiquement français, mais les obligerait à travailler en français.
Attirer les étudiants Français, mais pas uniquement
Albert Camus a dit : « Ma patrie, c’est la langue française », rappelle M. Hoffmann. « Nous voulons attirer les gens dont la patrie est la langue française, quelle que soit leur nationalité ».
Il espère qu’en plus de travailler sur un projet d’écriture, un résident financé par le Centre d’excellence améliorera la vie intellectuelle du département, en interagissant avec les étudiants, en donnant des cours à titre d’invité et en donnant des conférences et des exposés pendant sa résidence.